Trafics de stupéfiants : des saisies qui restent à des niveaux exceptionnels

En 2022, la douane française a saisi un total de 104 tonnes de stupéfiants lors de 16 909 constatations. Les douaniers français ont notamment intercepté : • 66,25 tonnes de cannabis, des résultats exceptionnels […]

En 2022, la douane française a saisi un total de 104 tonnes de stupéfiants lors de 16 909 constatations. Les douaniers français ont notamment intercepté :
• 66,25 tonnes de cannabis, des résultats exceptionnels malgré une légère baisse par rapport à 2021 (- 11,50 %). La majorité des saisies de cannabis ont lieu sur la route, le vecteur routier demeurant le plus utilisé malgré l’essor de vecteurs concurrents tels que le fret postal ou express ;
• 17,86 tonnes de cocaïne, au second rang historique pour les saisies de cocaïne, en léger fléchissement (-4,08 %) après le record de 2021 (18,62 tonnes). Cette situation traduit le haut niveau de la menace pour le territoire français et européen, dont les ports à conteneurs demeurent l’épicentre de l’importation de cocaïne ;
• 627 kg d’héroïne (+ 34,55 % par rapport à 2021), ce qui constitue le meilleur résultat enregistré depuis 2018 pour cette substance, l’accroissement de la production en Afghanistan, premier pays producteur du monde, tend à expliquer cette hausse ;
• les quantités d’ecstasy s’établissent à 655 771 doses marquant un net fléchissement par rapport à 2021 (- 39 %).
Ces résultats exceptionnels illustrent la mobilisation exemplaire des douanières et douaniers pour combattre les trafics illicites et la criminalité organisée.

La Douane dispose, en effet, d’une expertise reconnue en matière de contrôle des flux de marchandises. Ses services sont pleinement mobilisés dans la lutte contre le trafic de stupéfiants, en mettant en œuvre :
• des actions d’interception des stupéfiants convoyés par les différents vecteurs : routier, aérien, postal ou encore maritime ;
• une stratégie visant la détection et l’entrave d’organisations criminelles agissant au sein des plateformes logistiques françaises : terminaux conteneurs, centres de fret postal ou aéroports ;
• un renforcement de la lutte contre le blanchiment des capitaux issus du trafic de stupéfiants.

Cette expertise, conjuguée à une mobilisation forte et constante de l’ensemble des douaniers, positionne la Douane en tant qu’administration de référence en matière de lutte contre les trafics de stupéfiants et la criminalité organisée associée dans toutes ses dimensions touchant à la logistique et au transport. La Douane est ainsi engagée, depuis plusieurs années, dans la lutte contre la grande criminalité organisée. L’objectif poursuivi vise à entraver des filières d’approvisionnement au travers de l’identification des commanditaires et de leurs complices et à permettre le déclenchement d’enquêtes judiciaires fructueuses, en collaboration avec les services de police judiciaire et l’autorité judiciaire.

Cette action de la Douane en matière de lutte contre les trafics de stupéfiants s’inscrit résolument dans le cadre interministériel du Plan national de lutte contre les stupéfiants, dont l’Ofast est le chef de file. Le travail de la Douane, avec l’ensemble des services mobilisés par ce plan, permet de générer des synergies sur les plans stratégique, tactique et opérationnel.