Stopper les cyberattaques

Dans moins de dix ans, quelque 130 milliards d’appareils, aux mains de 90 % des personnes de plus de 6 ans, seront connectés à Internet. Il y en […]

Dans moins de dix ans, quelque 130 milliards d’appareils, aux mains de 90 % des personnes de plus de 6 ans, seront connectés à Internet. Il y en avait cinq fois moins il y a cinq ans à peine. Dans cet espace de tous les possibles, les défis autant que les dangers se multiplient à vitesse exponentielle. Les cyberattaques ne cessent de gagner en gravité, en fréquence et en sophistication, notamment dans les entreprises. Avec chaque nouvelle violation et chaque nouveau logiciel malveillant émergeant sur le marché, celles-ci ont besoin d’un moyen de les arrêter avant qu’elles ne deviennent une menace majeure.

Une cyberattaque se produit lorsqu’un acteur malveillant porte atteinte à la cybersécurité d’une entreprise en utilisant un logiciel malveillant. On parle de cyberattaque directe lorsque les cyberacteurs accèdent aux systèmes et y volent directement des données : informations relatives aux cartes de crédit, noms et adresses des clients, salaires des employés, factures aux fournisseurs, etc. Les cyberattaques indirectes, quant à elles, utilisent d’autres réseaux de données pour obtenir un accès non autorisé à ces sociétés. Cela se fait par le biais de communications inter-réseaux, de vulnérabilités du système ou d’attaques de type dit MITM ou « Man in the middle » qui pirate une communication entre deux groupes.

Les entreprises sont la cible la plus attrayante pour les cyberattaquants parce qu’elles détiennent des données précieuses qui peuvent être utilisées pour gagner de l’argent. Pour voler ces données, ils exploitent les vulnérabilités et les faiblesses négligées du système – comme un mot de passe faible ou un logiciel obsolète. Il est important de se rappeler que les acteurs malveillants ne s’en prennent pas seulement aux grandes entreprises, mais aussi aux PME, les grands groupes disposant simplement de plus de ressources pour prévenir les attaques et réagir plus rapidement. Ce qui rend une entreprise attrayante pour les pirates se résume le plus souvent aux données sensibles de ses clients : noms et adresses, informations sur les cartes de crédit ou coordonnées bancaires. Ces données peuvent être utilisées pour commettre une fraude ou contribuer à d’autres crimes.

La formation des employés est essentielle – on estime qu’elle éviterait 80 % des cyberattaques. En fait, dans de nombreux cas, les employés sont le maillon faible des protocoles de cybersécurité. En les formant aux meilleures pratiques de cybersécurité, on peut s’assurer qu’ils restent conscients des nouveaux risques et de ce qu’il faut faire en cas d’attaque. Non seulement ils seront plus efficaces pour stopper les cyberattaques, mais ils seront surtout moins susceptibles d’en être victimes.

Autre point d’importance, l’intégration de logiciels de protection des points d’accès, qui sont des outils centralisés qui fonctionnent sur tous les appareils d’une organisation, et détectent la réception de fichiers et liens malveillants. Ces logiciels examinent le trafic réseau en amont et le comparent aux signatures de logiciels malveillants connus, ce qui permet d’empêcher les moindres anomalies d’y pénétrer. Si un appareil tente de partager des informations qui ne sont pas autorisées, le logiciel de protection des points d’accès garde un œil sur toute l’activité du réseau et bloque toute activité non autorisée, rapidement et efficacement.

L’authentification multifactorielle est également une méthode permettant de vérifier l’identité des utilisateurs à l’aide d’informations supplémentaires. Lorsque vous vous connectez à un compte, vous pouvez être invité à saisir un numéro de téléphone, qui appelle votre numéro de téléphone et vous connecte au serveur. À partir de là, le serveur peut vous authentifier à l’aide de votre mot de passe, de votre adresse électronique et de votre numéro de téléphone. L’authentification multifactorielle est une étape importante dans la lutte contre les cyberattaques. Elle peut être difficile à mettre en place, mais le jeu en vaut la chandelle.

Les dispositifs virtuels sont aussi un moyen puissant de renforcer la protection de votre réseau. Les routeurs et commutateurs virtuels, par exemple, peuvent créer des réseaux virtuels qui peuvent être segmentés et isolés du réseau réel, créant ainsi une couche de protection distincte. Les pare-feux virtuels peuvent également créer des réseaux isolés, bloquant les connexions non autorisées et empêchant les cyberattaques d’atteindre votre réseau. Les dispositifs virtuels ne servent pas uniquement à protéger le réseau, ils peuvent créer des applications isolées auxquelles il est impossible d’accéder en dehors de la machine virtuelle. Ces applications peuvent être utilisées pour les données sensibles, comme les outils d’audit et de conformité.

Enfin, on peut utiliser des outils tiers de surveillance de la cybersécurité pour suivre l’évolution de la protection de son réseau. Ils sont certes coûteux, mais un tel investissement en vaut largement la peine. Grâce à eux, on suit l’activité des logiciels de protection avancée des terminaux et du réseau, détecte les menaces et y répond. On peut également définir des règles pour être averti en cas d’attaque ou si un appareil ou un utilisateur n’est pas conforme. Non seulement on obtient une vue d’ensemble de la protection du réseau, mais peut réagir à tout problème.

Et le particulier ? La meilleure façon de se défendre contre une cyberattaque est de se rendre inaccessible aux pirates. Empêchez-les de voir vos données, de prendre le contrôle de votre système et d’accéder à d’autres systèmes. Pour ce faire, vous devez être proactif, conscient de votre environnement et adopter des habitudes informatiques sûres. Les pirates sont attirés par les cibles faciles et éviteront de s’engager avec ceux qui leur rendent la tâche difficile. Vous devez donc faire en sorte qu’ils ne vous apprécient pas, notamment ne pas être vu… autrement dit couvrez votre webcam et désactivez le microphone de votre appareil ! Rendez aussi votre contrôle difficile, interdisez l’accès aux appareils pendant les heures de bureau et utilisez une authentification à deux facteurs lorsque cela est possible. Faites enfin en sorte qu’il soit difficile de vous voler : utiliser un mot de passe fort (une authentification à deux facteurs si possible) et stockez vos données à un endroit où elles ne peuvent être vues par personne.