Reconnaître le doctorat sur le marché du travail

Depuis 2017, l’accent a été mis sur la compétitivité de l’industrie en tant que priorité gouvernementale, avec un investissement massif dans la recherche et sa transformation […]

Depuis 2017, l’accent a été mis sur la compétitivité de l’industrie en tant que priorité gouvernementale, avec un investissement massif dans la recherche et sa transformation en innovations concrètes. La loi de programmation de la recherche, allouant 25 milliards d’euros supplémentaires sur 10 ans, et le plan France 2030, mobilisant 54 milliards d’euros supplémentaires, témoignent de cet engagement. Le doctorat, en renforçant l’excellence de la recherche, apporte des compétences variées en matière d’analyse et de créativité.
Malgré des améliorations récentes, le doctorat continue de souffrir d’une sous-valorisation sur le marché du travail en France, contrairement à d’autres pays européens comme l’Allemagne. Sur les 14 000 docteurs formés chaque année en France, seulement 39 % trouvent un emploi dans le secteur privé, dont près de 18 % dans des activités de recherche et développement.
Dans ce contexte, il est crucial d’accentuer la reconnaissance du doctorat dans le milieu socio-économique afin d’accroître la présence de docteurs en entreprise et de renforcer l’intensité scientifique et technologique de l’industrie. Ainsi, lors d’un séminaire organisé par l’Association nationale de la Recherche et de la Technologie (ANRT) sur le doctorat, Sylvie Retailleau ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche et Roland Lescure ministre délégué chargé de l’Industrie ont confié une mission à Sylvie Pommier, Présidente du réseau national des collèges doctoraux, et à Xavier Lazarus, directeur associé du fonds d’investissement spécialisé dans la Tech Elaia.
Cette mission vise à renforcer les dispositifs existants et à proposer de nouvelles mesures d’ici le printemps prochain, notamment pour augmenter la présence de docteurs parmi les chercheurs en entreprise, faciliter la transition des docteurs vers le secteur privé, améliorer la perception du grade de docteur dans le secteur privé, et garantir que les compétences des docteurs bénéficient pleinement à l’économie et aux entreprises.
Les résultats de cette mission s’inscriront dans la continuité des mesures déjà prises dans le cadre de la loi de programmation de la recherche, telles que l’augmentation de la rémunération des docteurs, la création de nouveaux contrats de thèse et l’augmentation du nombre de doctorants Cifre. Ces initiatives contribueront à renforcer la valorisation des résultats de la recherche au service de la société.