Pour une filière textile plus écolo

L’industrie du textile, l’une des plus polluantes du monde, consomme 4 % de l’eau potable de la planète et génère plus de gaz à effet de serre […]

L’industrie du textile, l’une des plus polluantes du monde, consomme 4 % de l’eau potable de la planète et génère plus de gaz à effet de serre que les vols internationaux et le trafic maritime réunis. Les modes de consommation et de production doivent donc être revus et corrigés.

Pour accroître les performances environnementales de cette filière « TLC » – textiles, linge de maison et chaussures, il était nécessaire de la repenser. Une grande consultation du public et des parties prenantes (entreprises, ONG, collectivités locales, associations de consommateurs et les acteurs du recyclage) s’est déroulée tout au long du mois d’octobre avec pour objectif de construire une nouvelle feuille de route 2023-2028. Celle-ci a été présentée ce 25 novembre par Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, et Bérangère Couillard, secrétaire d’État chargée de l’Écologie. « L’industrie textile (…)  produit de grandes quantités de déchets et dégrade notre biodiversité. Nous mobilisons les marques de vêtements, afin qu’elles aussi participent à l’effort national de décarbonation., a ainsi noté le ministre.

Cinq grands chantiers sont notamment prévus, avec près de 1 milliard d’euros de financements :
• la mise en place d’un bonus – applicable dès 2023 – sur les produits qui protègent la planète, dans le but de transformer et relocaliser l’industrie textile vers des produits plus durables et fabriqués à base de produits recyclés ;
• le déploiement d’un fonds de 150 millions d’euros qui réduira les coûts de la réparation des vêtements et des chaussures pour les Français, ce qui permettra d’allonger leur durée de vie ;
• le doublement de la collecte des textiles usagés ou qui restent dans nos placards, pour éviter que deux textiles sur trois ne finissent directement jetés en décharge comme c’est le cas aujourd’hui ;
• le développement d’une filière française qui pourra refabriquer des vêtements neufs à partir des vêtements collectés, avec un nouveau fonds pour le réemploi avec 100 millions d’euros et proposer ainsi une nouvelle vie aux vêtements ou aux chaussures à moindre prix ;
• la construction une filière de recyclage des textiles pour refabriquer des fibres recyclées sans consommer de nouvelles ressources.
« Aujourd’hui, moins d’un vêtement sur dix à une chance d’être réutilisé ou recyclé. Avec cette feuille de route que nous avons pensée ensemble, notre ambition est que plus d’un vêtement sur deux soit réutilisé ou recyclé d’ici 2027 », a souligné Bérangère Couillard.