Plan de lutte contre les violences faites aux enfants

À l’occasion de la Journée internationale des droits de l’enfant, la Première ministre, accompagnée du ministre de l’Intérieur et des Outre-mer, Gérald Darmanin, ainsi que de […]

À l’occasion de la Journée internationale des droits de l’enfant, la Première ministre, accompagnée du ministre de l’Intérieur et des Outre-mer, Gérald Darmanin, ainsi que de la secrétaire d’État chargée de l’Enfance, Charlotte Caubel, s’est rendue à l’Office des mineurs (Ofmin) et aux locaux de l’association « l’Enfant bleu » afin de discuter des mesures visant à lutter contre les violences faites aux enfants. Par la suite, elle a présidé le 3e Comité interministériel à l’enfance (CIE), marquant ainsi une nouvelle étape dans la mobilisation du Gouvernement en plaçant une fois de plus les enfants au cœur des politiques publiques.
Au cours du CIE, Élisabeth Borne a dévoilé le nouveau Plan 2023-2027 pour lutter contre les violences faites aux enfants, comprenant quatre objectifs majeurs. Tout d’abord, renforcer les moyens de protection des enfants avec la création de nouveaux postes pour la prévention et l’écoute au sein des dispositifs de recueil de la parole des enfants, tels que le 119. Ensuite, la mise en place du nouvel Office des mineurs (Ofmin) avec 85 policiers et gendarmes pour mener des enquêtes. Dans le domaine sportif, les effectifs de la cellule « Signal sport » seront renforcés pour améliorer la remontée et la réponse aux signalements. De plus, dix délégués départementaux à la protection de l’enfance seront attribués pour une meilleure coordination de l’action locale, en soutien aux préfets.
En ce qui concerne une meilleure prise en charge des enfants victimes de violences, la Première ministre a souligné la poursuite du déploiement des unités d’accueil pédiatrique pour l’enfance en danger, visant une unité par tribunal d’ici 2027. Elle a également insisté sur la revalorisation du statut de l’« administrateur ad hoc » jouant un rôle essentiel auprès des mineurs impliqués dans un parcours judiciaire.
Parallèlement, un effort particulier sera mis sur l’amélioration de la formation sur toutes les formes de violences, avec la mise en place d’un plan de formation interministériel pour les agents des ministères, magistrats, professionnels de l’enfance et soignants. Le déploiement de l’éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle sera également crucial pour sensibiliser les enfants à leurs droits et au respect du corps.
Enfin, la sensibilisation des citoyens sera assurée par le déploiement annuel d’une campagne de communication sur les violences, la campagne de 2024 portant sur les violences faites aux enfants dans le sport.
En outre, l’engagement en faveur des enfants placés demeure une priorité gouvernementale, avec des mesures telles que la création de la « scolarité protégée », la généralisation de la « santé protégée », le doublement de l’enveloppe dédiée aux enfants protégés en situation de handicap, et la création du pack « jeunes majeurs » pour faciliter l’insertion des jeunes de 18 ans suivis par l’Aide Sociale à l’Enfance (ASE). Des engagements spécifiques ont également été pris en faveur des enfants ultramarins, de la protection des enfants en ligne, et de l’association des enfants à la vie démocratique et citoyenne.