Les start-up françaises s’en sortent bien

NGP Capital, un fonds d’investissement américain, s’est interrogé sur le dynamisme des start-up en Europe et aux États-Unis en matière d’embauche. La France se porte bien… […]

NGP Capital, un fonds d’investissement américain, s’est interrogé sur le dynamisme des start-up en Europe et aux États-Unis en matière d’embauche. La France se porte bien… pour l’instant.

Dans cette enquête menée par NPG Capital auprès de près de 12 000 start-up européennes, nord-américaines et israéliennes, les offres d’emploi se sont effondrées de 41 % entre février et juin, passant d’environ 15 000 à 8 800 par semaine. Dans la seule Europe, ces offres hebdomadaires ont baissé de 43 % contre 39 % pour les États-Unis, une petite différence qui s’explique sans doute par le conflit russo-ukrainien, qui touche davantage les pays de l’UE que l’Amérique du Nord.

Les disparités sont plus marquées en Europe même. Le fonds de capital-risque a examiné la position des trois pays que sont l’Allemagne, le Royaume-Uni et la France pour cette période de février à juin 2022. La France a enregistré 9 % de demandeurs d’emploi en moins, tandis que le Royaume-Uni et l’Allemagne affichent des chiffres respectivement de – 38 % et – 60 % – autres données parlantes, une chute de 60 % pour les start-up en Suède et de 53 % aux Pays-Bas ! L’étude impute la bonne santé de la french tech au boom des offres d’emploi en France depuis la mi-mai.

Si aucun secteur n’a été épargné, on constate tout de même que le pôle commercial a subi la plus forte baisse (48 %), puis l’emploi tech (45 %) et l’opérationnel (39 %). Pour NGP Capital, les capitaux nouvellement acquis seront investis davantage dans la R&D et la structuration des entreprises que dans le renforcement des ventes. NGP rappelle par ailleurs que le second semestre – septembre à décembre en particulier – est considéré comme une période de recrutement importante pour les start-up. À voir donc.

Plusieurs centaines d’employés d’Uber, Bird, Just Eat, Gorillas ou Better.com ont été licenciés l’année dernière en Amérique, et l’Europe craint qu’une situation similaire ne la touche à terme. Il faut dire que l’incertitude économique entourant l’inflation et la hausse des taux d’intérêt ont rendu nombre de starts-up nerveuses, d’autant que les investisseurs font pression sur elles pour qu’elles réduisent leurs dépenses et gèlent leurs embauches. Si les entrepreneurs français se disent confiants à ce sujet, eu égard à ce qu’ils ont pu vivre pendant la crise du Covid, ils concèdent que la prudence est de mise.