Les éponges à usage corporel

Utilisées pour un usage corporel, par exemple pour le maquillage, pour le soin de la peau, pour les bébés, les éponges sont souvent vendues en tant […]

Utilisées pour un usage corporel, par exemple pour le maquillage, pour le soin de la peau, pour les bébés, les éponges sont souvent vendues en tant que produit « naturel ». Afin de vérifier la véracité des mentions utilisées, notamment sur les étiquettes, et de s’assurer de la sécurité des produits, la DGCCRF a réalisé pour la première fois une enquête dans ce secteur.

Des éponges loin d’être naturelles
Les enquêteurs ont vérifié les allégations mentionnées sur les éponges, notamment concernant la composition, l’origine géographique ou le caractère « naturel » voire
« biologique » ou « vegan » des produits, en recherchant la justification des mentions employées. Des manquements ont été constatés. Par exemple, la quasi-totalité des éponges en konjac était présentées comme « naturelles » ou « 100 % naturelles », ou encore composées de « fibres végétales 100 % naturelles » alors que ce produit transformé n’est que « d’origine naturelle » (lire l’encadré) et ne contient plus, bien souvent, qu’une quantité négligeable de fibres végétales et de substances minérales. Une éponge annoncée comme « éponge de mer » n’était en fait qu’une éponge végétale ordinaire.

Sans consignes affichées, comment en faire bon usage ?
S’intéressant à la sécurité des produits, les enquêteurs ont examiné les informations délivrées au consommateur. Dans ce secteur, la vente en vrac sans emballage ni étiquetage est fréquente. De plus, lorsqu’un étiquetage est présent, il mentionne rarement les consignes d’entretien, la durée de vie du produit, ou la fréquence à laquelle il convient d’en changer.
Dans un second temps, le service commun des laboratoires (SCL, laboratoires communs à la DGCCRF et aux douanes) a analysé la composition des éponges. Sur 14 éponges analysées, 9 prélèvements ont été jugés « non satisfaisants » (64 %) au regard des qualités substantielles mises en avant pour la vente. En revanche, aucun prélèvement n’a révélé la présence de métaux lourds qui auraient pu être préoccupants pour la santé des consommateurs.
Les contrôles ont donné lieu à trois avertissements et une injonction. Les professionnels du secteur ont rapidement mis leurs produits en conformité, soit en supprimant les mentions relatives au caractère naturel des éponges, soit en faisant uniquement référence à l’origine naturelle du produit.

Tout, vous saurez tout sur les éponges !
• L’éponge naturelle est récoltée dans les fonds marins, notamment en Méditerranée. Biologiquement, c’est un animal multicellulaire. Ce produit ne peut donc pas prétendre à l’allégation « vegan ».
• L’éponge végétale ou cellulosique est fabriquée à partir de pâte extraite du bois ou du coton, dans laquelle sont incorporés des cristaux de sel qui sont à l’origine des alvéoles. Une fois coagulé, le mélange est découpé au format désiré pour la vente. Bien que d’origine végétale, une éponge de ce type ne peut pas être qualifiée de « naturelle » compte tenu de ce processus de fabrication.
• L’éponge synthétique, reconnaissable à ses pores plus petits et plus uniformes, est fabriquée à partir de mousse de résine issue des produits pétroliers, cuite dans un moule puis découpée. Ce type d’éponge peut être coloré très facilement au stade de la mousse.
• L’éponge en konjac est fabriquée à partir de poudre de racine de konjac, une plante d’Asie. Un additif est ajouté à la pâte obtenue à partir de poudre réhydratée, afin de créer des alvéoles. Le tout est mis en forme dans des moules puis cuit. Il est possible d’y ajouter divers ingrédients comme des colorants.