Département : énergies renouvelables et électromobilité

En Essonne, la transition énergétique s’accélère avec l’essor des énergies renouvelables et l’essor de l’électromobilité. Des projets novateurs et des infrastructures émergent, propulsant le département vers […]

En Essonne, la transition énergétique s’accélère avec l’essor des énergies renouvelables et l’essor de l’électromobilité. Des projets novateurs et des infrastructures émergent, propulsant le département vers un avenir plus durable et écologique.

15 acteurs publics et privés s’engagent pour la création d’un opérateur dédié à l’accélération de la production d’énergies renouvelables en Essonne
Le Département de l’Essonne a validé le 25 mars 2024 son entrée à l’actionnariat de la future SEM Essonne énergies. Cet opérateur de rang départemental dédié à la production d’énergie renouvelable sur le territoire était une mesure phare du plan Éco-ambition 91 adopté en 2023 et témoigne de l’engagement du Département en faveur d’un avenir plus durable et résilient.
La création de cet opérateur répond à un triple enjeu pour l’Essonne :
• l’urgence climatique et la transition énergétique : alors que l’objectif est d’atteindre 33 % d’énergie renouvelable dans le mix énergétique de la France d’ici 2030, le territoire essonnien se caractérise par une forte dépendance énergétique, notamment aux énergies fossiles. En 2019, la production d’énergie finale en Essonne s’élevait ainsi à 1 570 GWh, soit 6 % de sa consommation d’énergie finale (25 TWh, soit 25 000 GWh) ;
• la maîtrise publique de l’énergie : alors que les collectivités comme les particuliers ont dû faire face à une forte volatilité du prix de l’énergie (en 2023, cela a représenté près de 15 millions € de dépenses supplémentaires), le développement de centrales de production locales et de modèles d’autoconsommation constitue des solutions opérationnelles pour mieux en maîtriser les coûts. L’objectif est également d’accompagner l’offre privée parfois défaillante ;
• la mutualisation des moyens et des expertises : cet opérateur à l’échelle départementale doit permettre une meilleure articulation des politiques d’énergies sur le territoire, avec un outil de dimension suffisante pour répondre aux enjeux d’une transition énergétique efficace.
Essonne Énergies investira dans des projets de production d’énergie renouvelable, principalement axés sur le solaire photovoltaïque, la géothermie et la méthanisation. Elle vise un portefeuille d’affaires d’environ 100 millions € sur 10 ans. Elle créera une puissance de 95 MWc d’ici 2030, contribuant ainsi à la réduction de notre empreinte carbone, et couvrira la consommation électrique de près de 22 000 foyers d’ici à 2030.
En plus du Conseil départemental, Essonne énergies réunira 14 partenaires publics et privés, garantissant une gestion efficace des projets, tout en favorisant l’implication de tous les acteurs locaux dans la transition énergétique. Le Département en sera l’actionnaire majoritaire à hauteur de 34 %.
« Je suis très fier du lancement d’Essonne Énergies : un nouvel outil départemental qui va concrètement changer la vie des Essonniens. Aujourd’hui, nous produisons seulement 6 % de l’énergie que l’on consomme : le champ des possibles est immense ! Essonne Énergies nous permettra de mettre en place un modèle qui soit performant écologiquement et économiquement ! », a déclaré François Durovray, président du Département.

Le Département accélère sur le développement de l’électromobilité
Pour répondre aux enjeux de réduction des émissions liées aux transports routiers, le Département a adopté sa stratégie de déploiement de bornes de recharge pour véhicules électriques, afin d’inciter les Essonniens et accompagner le développement de l’électromobilité.
Alors que le secteur routier représente 39 % des émissions de gaz à effet de serre en Essonne, soit le premier secteur d’émissions, le Département de l’Essonne s’est fixé un objectif de réduction de 30 % dans son plan « éco-ambition 91 ». Plusieurs leviers sont identifiés, parmi lesquels le développement des mobilités douces et actives et le déploiement de bornes de recharge pour les véhicules électriques.
• Une ambition : rattraper le retard en matière d’électromobilité et réduire les disparités territoriales
Les véhicules électriques représentent depuis janvier 2024 2.45 % du parc automobile essonnien (1,70 % jusqu’alors), soit plus de 30 000 véhicules, et l’on dénombre environ 900 points de charge à travers le département, soit un point de charge pour plus de 30 véhicules.
Ces points de recharge sont insuffisants face à la demande et à l’enjeu de réduction des émissions. Aussi, les véhicules électriques et stations IRVE se concentrent majoritairement dans les zones urbanisées au détriment des territoires ruraux, alors même que 97 % de la population se trouve à moins de dix minutes de l’une de ces stations.
• Une stratégie : un maillage cohérent, efficace, accessible et équitable sur tout le territoire
Garant d’une vision d’ensemble et compétent en matière de solidarité territoriale, le Département de l’Essonne souhaite donc que des principes directeurs soient respectés lors du déploiement de bornes de recharge pour véhicules électriques, parmi lesquels un maillage équitable du territoire, le respect des principes d’accessibilité physique (PMR), de tarification stable et abordable, et ce pour garantir un déploiement cohérent et efficace.
François Durovray, qui est aussi administrateur Île-de-France Mobilités et président de la Commission « mobilités – transports – infrastructures » aux Départements de France, a déclaré : « Ma conviction est claire : la décarbonation des mobilités se fera par la routeou ne se fera pas ! Nous devons accompagner les changements de mobilité actuels afin d’atteindre les différents objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre, agir pour la décarbonation de nos mobilités et accélérer la transition énergétique. L’Essonne est particulièrement mobilisée et précurseur dans le domaine : première collectivité à avoir intégré l’Alliance pour la décarbonation de la route à l’initiative de François Gemenne (GIEC), championne de France du covoiturage grâce à des partenariats stratégiques, aujourd’hui avec le développement des véhicules électriques, sans compter la cinquantaine de Cars express que je déploierai en Île-de-France (dont une quinzaine en Essonne). La décarbonation de la route n’est pas qu’écologique : elle est tout autant démocratique ! Parce que repenser les usages de la route est un travail collectif, rendez-vous le 12 juin aux Assises de la route que j’organiserai avec l’Association des maires de France et Départements de France pour accélérer, ensemble ! »