Commission nationale Culture et Handicap

Rima Abdul-Malak, ministre de la Culture, et Fadila Khattabi, ministre chargée des Personnes handicapées, ont présidé la Commission nationale Culture et Handicap. En choisissant d’organiser cette […]

Rima Abdul-Malak, ministre de la Culture, et Fadila Khattabi, ministre chargée des Personnes handicapées, ont présidé la Commission nationale Culture et Handicap. En choisissant d’organiser cette commission à Roubaix, au sein de l’Oiseau-Mouche, un lieu culturel singulier abritant un théâtre depuis 1989 et siège d’une compagnie de vingt comédiens permanents en situation de handicap mental et psychique, les ministres ont tenu à saluer tous ceux et celles qui s’investissent sur le terrain dans une action culturelle ouverte, accessible, et empreinte d’humanité.

Suite à des échanges entre les membres de la Commission et les comédiens de la troupe, la réunion plénière a permis de rappeler les engagements pris lors de la Conférence nationale du handicap d’avril dernier en faveur d’une culture plus inclusive. Ces engagements incluent la formation des équipes et l’accompagnement des étudiants pour rendre l’enseignement supérieur culturel pleinement accessible et ouvert à tous, faciliter l’accès aux œuvres et aux lieux culturels pour les personnes handicapées, et développer l’emploi des personnes en situation de handicap dans les métiers de la culture.

Après avoir salué ces objectifs communs, le président du Conseil national consultatif des personnes handicapées (CNCPH) et les huit associations membres de la Commission ont souligné l’importance de l’accessibilité universelle des établissements culturels et des œuvres en tant que priorité absolue pour leurs adhérents. Lors de cet échange, les ministres de la Culture et des Personnes handicapées ont présenté aux associations le bilan des efforts déployés en matière d’accès à la culture pour les publics handicapés. Le fonds pour l’accessibilité des œuvres, instauré en 2018, a déjà soutenu près de 400 projets sur l’ensemble du territoire métropolitain.

Les ministres ont également encouragé les associations représentatives à jouer un rôle de relais afin de sensibiliser davantage sur ce fonds, doté chaque année d’un million d’euros pour près de 100 projets. Elles ont incité à encourager les lieux culturels moins accessibles à y candidater et à alerter les directions régionales des affaires culturelles (Drac) sur les améliorations demandées en matière d’accessibilité dans les lieux culturels.

À la clôture de la Commission, les membres ont défini quatre nouvelles pistes de travail pour les années 2023-2024, à explorer en sous-commission. La première vise l’amélioration de l’information sur l’accessibilité des œuvres et contenus culturels. La deuxième consiste en une expérimentation pour faire du Centre national pour la création adaptée de Morlaix un pôle de ressources pour l’accompagnement des artistes en situation de handicap en France. La troisième initiative propose le lancement d’un chantier pour accroître l’accessibilité de l’information diffusée par les médias (presse écrite, audiovisuel, etc.), en prenant en compte tous les handicaps, en lien avec les débats des États généraux de l’information. Enfin, la quatrième mesure envisage le déploiement d’une mission confiée à un binôme d’experts, dont Dominique Gillot, ancienne secrétaire d’État, sur l’emploi des personnes handicapées dans les métiers de la culture.