Agriculture : reconnaissance des aléas de 2022

Le Comité national de la gestion des risques en agriculture (CNGRA) a statué sur les demandes de reconnaissance en calamités agricoles des différents aléas climatiques survenus […]

Le Comité national de la gestion des risques en agriculture (CNGRA) a statué sur les demandes de reconnaissance en calamités agricoles des différents aléas climatiques survenus en début d’année 2022, le gel d’avril et les orages de grêle de mai et juin, pour les cultures dont la campagne de production annuelle est déjà achevée, mais aussi pour analyser la situation de la production des prairies suite à la sécheresse du printemps et de l’été 2022.

Après des reconnaissances effectuées en juillet (un calendrier accéléré précise le ministère de l’Agriculture), les dommages liés au gel ont été reconnus en calamités agricoles sur vingt-sept départements – en tout en partie. Le montant des indemnisations prévisionnelles qui concernent essentiellement l’arboriculture a été chiffré à 76,30 M€. Pour les orages de grêle de cette année, ce sont 11 départements qui ont été reconnus en calamités agricoles. Montant des indemnisations prévisionnelles : 1,80 M€. Enfin, concernant les épisodes de sécheresse, le CNGRA a précisé qu’il a examiné la situation sur prairies « à partir des données météorologiques et des indices de pousse de l’herbe à fin septembre (…) même si la campagne ne s’achève que fin octobre. » Cette analyse a permis d’identifier des zones pour lesquelles les pertes constatées sont les plus marquées et dépassent de façon irréversible le seuil d’éligibilité aux calamités agricoles de 30 % de pertes de production des prairies. Il a été proposé « que ces zones qui recouvrent tout ou partie de 11 départements puissent faire l’objet d’une reconnaissance initiale sur la base d’un taux de perte provisoire », ajoute le ministère. Les départements suivants concernés sont l’Ardèche, l’Aveyron, le Cantal, la Drôme, la Loire, la Haute-Loire, le Lot, la Lozère, le Puy-de-Dôme, le Rhône et le Tarn.

Début novembre, des versements d’acompte seront effectués pour ces zones prioritaires. Cette accélération du calendrier pour les zones fourragères les plus touchées par la sécheresse devrait aider les éleveurs les plus touchés. Un nouveau CNGRA est prévu en décembre afin de verser les soldes restants aux agriculteurs des départements les plus affectés avant la fin de l’année. Le traitement de l’ensemble des dossiers de demande de calamités agricoles sécheresse, qui devront être remontés pour le 1er décembre, sera mené en parallèle, c’est-à-dire lors de ce CNGRA de décembre. Le traitement de l’ensemble des dossiers du territoire national devrait quant à lui être bouclé au plus tard début 2023. Un autre CNGRA sera organisé en janvier.