Le fort de Cormeilles va se refaire une beauté

Situé à une vingtaine de km au nord-ouest de Paris, le fort de Cormeilles-en-Parisis – l’un des plus grands forts militaires – est un monument chargé […]

Situé à une vingtaine de km au nord-ouest de Paris, le fort de Cormeilles-en-Parisis – l’un des plus grands forts militaires – est un monument chargé d’histoire. Bâti sur treize hectares de forêt et datant de la fin du XIXe siècle (entre 1874 et 1877), il est bien nommé « camp retranché de Paris » : destiné à recevoir 1 100 hommes et 64 canons, il a en effet servi à la défense de la capitale. Sa fonction dissuasive pendant la Première Guerre mondiale a été largement rapportée par les historiens. Il a ensuite servi de prison, de logements et de centre d’initiation commando pour l’armée de terre.

« Son architecture particulière relève de la conception des ouvrages militaires de défense. Jadis batterie d’artillerie installée en position dominante sur la vallée de la Seine et son confluent avec l’Oise, et bénéficiant d’axes de tir dégagés, le fort est aujourd’hui enveloppé par la végétation et dissimulé aux regards. Le Fort de Cormeilles, dont les différents éléments sont encore en bon état de conservation, illustre parfaitement le système de défense « Séré de Rivières ». Premier Fort de la série, il porte à ce titre une valeur patrimoniale et historique particulière », note le Département.

Aujourd’hui propriété de la Région d’Île-de-France – depuis 1997 –, le Fort s’inscrit dans le site naturel régional des Buttes-du-Parisis, administré par l’Agence des Espaces verts (AEV) de la Région Île-de-France. Sa gestion est assurée par l’Association des Amis du Fort de Cormeilles qui l’entretient et le fait visiter le 1er dimanche de chaque mois. Elle propose également des animations artistiques et artisanales tout au long de l’année et accueille des tournages de films… Elle conduit enfin certains travaux de maintenance et de restauration.

Cette même association mène depuis fin 2019 un projet d’ampleur : la restauration et la mise en valeur d’un ensemble de pièces constituant un appendice du mur d’escarpe du Fort appelée la caponnière de gorge. Située à l’entrée principale du Fort, celle-ci devrait à terme servir de bâtiment d’accueil, de lieu d’exposition et de transmission de savoirs. Coût total du projet, 752 386 € répartis comme suit : 500 000 € par la Fondation du patrimoine, 102 386 € par la Région, 100 000 € par le Département et 50 000 € par la Communauté d’agglomération Val Parisis.