Travaux sylvicoles dans la forêt régionale de Port-Royal

Depuis le 6 février, des travaux ont démarré sur le site de Port-Royal, aménagé et géré par Île-de-France Nature (nouveau nom d’usage de l’Agence des espaces verts […]

Depuis le 6 février, des travaux ont démarré sur le site de Port-Royal, aménagé et géré par Île-de-France Nature (nouveau nom d’usage de l’Agence des espaces verts de la Région Île-de-France).
Ces travaux vont consister d’une part à effectuer des coupes de régénération, comme prévu dans le document d’aménagement forestier, et d’autre part, à sécuriser les boisements sur l’ensemble du massif et en lisière. Des panneaux sur place informeront le public de ces travaux, qui devraient durer jusqu’à la fin du mois.

La régénération des peuplements, pour préparer la forêt de demain
Ces coupes vont avoir lieu au sud et au cœur du massif (parcelles 1.a, 1.c, 2.b, 2.c, 2.d, 5.a, 10.u). Elles sont mises en œuvre dans le cadre d’un mode de gestion appelé « sylviculture mélangée à couvert continu » ou « futaie irrégulière ». L’objectif est de récolter les arbres matures pour laisser la place aux jeunes semis, futurs arbres de demain.
Les travaux consistent à retirer, à l’intérieur des parcelles, à plusieurs années d’écart, une certaine proportion d’arbres, de façon à conserver un couvert forestier continu, c’est-à-dire que les parcelles ne sont jamais « nues »  (sans arbres). Au contraire, l’objectif est qu’elles comportent à terme, une proportion équilibrée de jeunes semis, d’arbres adultes et de vieux arbres.

L’Aménagement forestier, un document de gestion pour la pérennité de la forêt
L’Aménagement forestier est la feuille de route sur laquelle s’appuient l’Office national des Forêts (ONF) et Île-de-France Nature pour mettre en œuvre les opérations sylvicoles (coupes et travaux) sur l’ensemble du massif. L’enjeu de ce document de gestion est la pérennité de la forêt. Il doit concilier le renouvellement des peuplements avec l’accueil du public, la protection des richesses écologiques et la production de bois de qualité. Pour la Forêt régionale de Port-Royal, il est planifié de 2011 à 2030.

Sécurisation des boisements
Le chantier se déroulera sur l’ensemble de la forêt. Il consistera à retirer ou élaguer les arbres situés en bordure des chemins et en lisière de la propriété régionale, et identifiés comme potentiellement dangereux : vieillissants, malades, blessés, fragilisés par les aléas climatiques, avec des risques de chute de branches ou de l’arbre lui-même en cas de coup de vent. Au sud du massif, les abords de la RD 91 sont concernés, avec le retrait d’arbres morts et dépérissants menaçant de tomber.
L’ensemble de ces travaux se terminera au plus tard fin février. Des panneaux sur place informeront le public. Après remise en état, la sortie des bois interviendra soit dans la foulée, soit dans les mois suivants : ils seront, dans ce dernier cas, stockés le long des parcelles et sur les places de dépôt.
Pour la sécurité de tous, il est recommandé de se tenir éloigné du chantier pendant les travaux et après chantier, de ne pas monter sur les bois stockés sur place !

La forêt de Port-Royal
Ancien domaine de chasse royal, propriété monastique jusqu’à la Révolution, la forêt domaniale de Port-Royal fait aujourd’hui partie du cadre de vie des habitants de Saint-Quentin-en-Yvelines. Lieu de détente pour les riverains, elle recèle de nombreux vestiges historiques tout en participant à l’équilibre du territoire entre espaces naturels et urbanisés.
La forêt domaniale de Port-Royal est composée de deux parties distinctes. À l’ouest, le plateau de Trappes, au relief marqué par les anciennes extractions de meulière, est traversé par le Rhodon. À l’est, la forêt s’étire sur une mince bande jusqu’à la commune de Magny-les-Hameaux. Elle occupe les versants creusés par le ruisseau de la Mérantaise dans le sous-sol sableux et argileux.
La forêt tient son nom de l’abbaye de Port-Royal, propriétaire jusqu’à la Révolution. Elle est gérée par l’ONF, y compris un secteur appartenant à l’Établissement public d’aménagement (EPA) de la ville nouvelle de Saint-Quentin-en-Yvelines. Une partie est située dans le Parc naturel régional de la Haute Vallée de Chevreuse, qui se déploie au sud.
L’ensemble se situe dans un secteur très urbanisé. Plusieurs zones pavillonnaires et d’activités jouxtent la lisière, alors que de nombreux axes de circulation traversent ou longent la forêt, offrant de nombreux accès et points de vue sur le massif. Cette proximité entraîne une importante fréquentation par les riverains, en quête de détente et, à la bonne saison, de châtaignes et champignons.
La forêt présente un intérêt ornithologique certain, avec de nombreux passereaux et plusieurs espèces de chauves-souris. Les zones humides des vallons du Rhodon et de la Mérantaise abritent une grande diversité végétale. Un site Natura 2000 a été créé sur le plateau de Trappes.