Cette année, le père Noël risque de ne pas tout à fait remplir sa hotte. Responsable, l’inflation qui promet de gonfler de plus en plus les […]
Cette année, le père Noël risque de ne pas tout à fait remplir sa hotte. Responsable, l’inflation qui promet de gonfler de plus en plus les prix des jouets. Aujourd’hui, cette hausse est déjà estimée à +3 % à +6 %. Le patron de King Jouet, moins optimiste, table sur un chiffre allant jusqu’à 8 %. L’Asie étant le premier continent des bibelots en tous genres, les prix sont appelés à pâtir d’un transport toujours plus onéreux. L’importation vaut déjà entre deux et trois fois plus cher qu’en 2019. Ainsi, plus gros sera le cadeau, plus il occupera de place dans le container, plus son prix sera élevé… jusqu’à 20 à 30 %, prévoient les magasins dédiés. Autre raison, la baisse de production liée au Covid dans les pays phares du jouet comme la Chine. L’augmentation du coût des matières premières enfin, qui va notamment toucher les produits électroniques.
Il est indéniable que Noël est la période la plus dispendieuse de l’année. Des cadeaux en passant par les restaurants, les activités saisonnières et les nouveaux vêtements, les coûts associés à cette fête sont nombreux. Si les parents ne font pas attention, les achats de Noël peuvent donc les ruiner. Contre cette crise qui s’invite au pied du sapin, ils s’organisent donc au mieux… à commencer par éviter le réputé jour le plus cher de l’année pour faire leurs courses. Les années précédentes, ils achetaient déjà leurs cadeaux dans les semaines précédant le 25 décembre pour avoir tout le temps de chercher les meilleures offres et d’éviter de payer un supplément pendant la ruée de Noël. Aujourd’hui, ils proposent à leurs petits d’écrire leur lettre à l’homme à la barbe blanche dès ce mois d’octobre. S’y prendre beaucoup plus tôt évite les explosions des prix et la pression qui pousse à faire des folies.
Les uns écument déjà les magasins et autres sites Internet, à la recherche de la promo du moment, d’autres disent profiter de l’arrivée d’Halloween pour trouver une bonne surprise qu’ils rangeront jusqu’à décembre, les troisièmes prennent l’initiative de fabriquer eux-mêmes leurs surprises – il faut dire que deux mois d’avance laissent assez de marge pour trouver des idées… On achète également des articles polyvalents dans la mesure du possible, ici un kit d’outils pour jouer pendant son temps libre tout en apprenant. La règle première reste la même pour tous : définir son budget et le respecter autant que possible… quitte à offrir des expériences plutôt que des cadeaux : sortie à un parc d’attractions, spectacle, cours d’équitation, etc.
Contre les augmentations des prix, on parle désormais d’achat intelligent. On fait une liste de tout ce dont on a besoin et on s’y tient, dans un bon état d’esprit et sans toute pensée négative. Le truc, rester concentré et ne pas se laisser distraire par les soldes ou les offres spéciales. On choisit aussi d’organiser la fête chez soi. Cela permet non seulement d’économiser de l’argent, mais aussi de ne pas avoir à se déplacer. Idem pour le dîner de Noël, qu’on compte planifier à l’avance, pour contrôler le menu et le coût de la nourriture.
La famille est même invitée à participer aux préparatifs. Après le co-voiturage en période de pénurie d’essence, voici venu le co-festif pour Noël. Quoi de plus normal pour une fête du partage…