Luxe français : en forme mais pour combien de temps ?

En cette période de crise et d’incertitudes, comment se portent les groupes de luxe français, LVMH, Kering, propriétaire de Gucci, et autres Hermès ? Plutôt bien […]

En cette période de crise et d’incertitudes, comment se portent les groupes de luxe français, LVMH, Kering, propriétaire de Gucci, et autres Hermès ? Plutôt bien et même mieux que cela, viennent-ils de communiquer, soulignant la résilience du secteur et une demande haut de gamme actuellement stable. Bénéficiant de la forte part de touristes qui ont refait leur garde-robe au sortir du Covid-19 (les ventes ont même été supérieures à celles précédant la pandémie), ils devraient même afficher une croissance à deux chiffres de leurs ventes au troisième trimestre. Ce qui est loin d’être le cas des détaillants de vêtements moins chers.

La clientèle aisée a donc le vent en poupe chez nos spécialistes de luxe, mais pour combien de temps ? Maintenant que les masques sont tombés et que tout le monde retrouve un rythme plus ou moins « normal », il est à craindre que la course aux grandes marques s’essouffle un peu. Les analystes disent préférer attendre les chiffres du dernier trimestre de cette année, les fêtes passant par là. Un bon test pour savoir si le haut de gamme tire son épingle d’un jeu qui peut faire perdre beaucoup, comme peut en témoigner la récente fermeture de la chaîne Camaïeu, certes d’un autre registre, mais qui en dit long sur les comportements des consommateurs en pleine inflation.

Le ralentissement de la croissance en France et dans le monde ainsi que les dépenses par carte bancaire – aux États-Unis notamment – ne sont pas de très bons signes quant à un possible maintien de l’engouement. D’autant que, suivant le taux d’inflation (prévision de 4 % dans le monde), les prix dans le secteur du luxe ont également subi des hausses, de près de 4 à 5 %. Autre questionnement, l’acteur central chinois qui demeure très changeant, alors qu’une nouvelle vague de Covid fait encore craindre des bouleversements. On attend désormais les chiffres de ce troisième trimestre de LVMH – qui a accordé des primes et des hausses de salaire à ses employés cette année –, Kering et Hermès. Une manière de se faire une idée plus précise.