Convention d’avenir pour la filière de la canne à sucre

Suite à une ultime séance de négociation ce 13 juillet entre planteurs et industriels, la nouvelle convention canne a été établie, précisant les conditions d’achat de la […]

Suite à une ultime séance de négociation ce 13 juillet entre planteurs et industriels, la nouvelle convention canne a été établie, précisant les conditions d’achat de la canne pour les six prochaines années. Marc Fesneau ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire et Jean-François Carenco, ministre délégué à l’Outre-mer se félicitent de ce résultat – l’accord a été signé par visioconférence – et remercient tous les participants pour leur engagement, après plus de deux semaines de conflit et d’actions sur les routes de l’île.

En février dernier, dans un courrier envoyé au président Emmanuel Macron, les acteurs de la filière et les élus de la Réunion rappelaient la forte augmentation des charges des planteurs (engrais, masse salariale, entretien des cultures, mécanisation…) déjà fragilisés par les effets de l’inflation. Ils dénonçaient également la fin des quotas sucriers et la concurrence déloyale dont ils étaient victimes – des concessions ont été accordées à des pays tiers au faible coût de travail et aux normes environnementales et sociales moindres dans le cadre d’accords commerciaux conclus par l’UE – qui mettaient en péril la commercialisation de leurs sucres.

Le nouveau contrat offre une multitude d’avantages par rapport au précédent. La prime bagasse sera valorisée jusqu’à 3 € par tonne de canne, alors que l’accord précédent la valorisait à 0,60 € par tonne de canne. Les planteurs bénéficieront d’un soutien exceptionnel sur la mécanisation dite de la coupe longue, qui sera financée par l’État et la filière. L’État et les acteurs travailleront ensemble pour veiller à ce que les cultivateurs et le secteur soient bien représentés. En outre, la clause de révision garantira que l’État et le secteur continueront à coopérer.

Grâce à ces avancées technologiques, les producteurs de canne pourront vendre leur production à plus de 100 € par tonne, soit un gain de 15 € par rapport à l’accord précédent. Ils recevront 40,07 € par tonne comme prix d’achat minimum. Selon la préfecture de la Réunion, la filière canne, rhum et énergie, pilier de l’île, emploie plus de 18 000 salariés directs, indirects et induits, dont plus de 2 700 planteurs.