Colombes : lutte contre les rodéos urbains

Le préfet Laurent Hottiaux a participé ce début mai à une opération de police à Colombes. Partout dans les Hauts-de-Seine, l’engagement des forces de l’ordre a […]

Le préfet Laurent Hottiaux a participé ce début mai à une opération de police à Colombes. Partout dans les Hauts-de-Seine, l’engagement des forces de l’ordre a permis de réduire ce phénomène dangereux.
L’action résolue des services de police menée contre les rodéos dans les Hauts-de-Seine montre son efficacité : le nombre de faits recensés en ce début d’année (17 depuis janvier) est inférieur à la tendance de l’année 2022 (111 faits sur l’année). Cette amélioration est notamment le résultat d’une présence renforcée des forces de l’ordre et d’une répression systématique de tous les faits constatés.
Depuis le début de l’année 2023, 984 opérations ont ainsi été menées et 1 817 personnes contrôlées. À fin avril, 17 personnes ont été placées en garde à vue. La saisie de leurs véhicules est systématique : 9 ont par la suite été placés en fourrière. Des suspensions de permis ou des interdictions de délivrance de permis (notamment lorsque le mis en cause est mineur) peuvent également sanctionner ces comportements.
Ces opérations et cette répression systématique seront renforcées au printemps et en période estivale, afin de poursuivre la lutte dans les Hauts-de-Seine contre ce phénomène particulièrement dangereux pour les autres usagers de la route et pour les piétons.
Elles seront complétées par les dispositifs de prévention déjà mis en place : vidéoprotection, développement des centres de supervision urbains, en lien avec les polices municipales, interventions en milieu scolaire, partenariat avec les bailleurs sociaux pour procéder aux enlèvements des moto-cross dans les parties communes.
« Je salue le travail déjà mené par les services de l’État pour éradiquer ces comportements dangereux. Ils ne supporteront aucune tolérance et nous continuerons à lutter de manière déterminée contre les rodéos urbains », a déclaré Laurent Hottiaux.
Depuis la loi de 2018, les rodéos motorisés ainsi que le fait d’inciter à commettre un rodéo, d’organiser un rassemblement ou d’en faire la promotion sont des infractions délictuelles. Les rodéos motorisés se déroulent non seulement au mépris de la loi et du Code de la route mais également au détriment de la sécurité de ceux qui s’y livrent et de tous les autres usagers de la voie publique. Il s’agit de mise en danger délibérée de la vie d’autrui.
Les auteurs risquent des peines pouvant aller jusqu’à 5 ans d’emprisonnement et 75 000 € d’amende.
Pour signaler un rodéo, les riverains peuvent appeler le 17 ou se rendre sur https://www.masecurite.interieur.gouv.fr. Pour lutter contre ces rodéos, la police et la gendarmerie nationales ont mis en place un nouveau dispositif, le signalement via le tchat. Si vous êtes témoin de rodéos, il vous est possible d’effectuer un signalement en cliquant en bas à droite de votre écran « J’échange avec un policier ou un gendarme ». La prise en charge sera effectuée par un policier ou un gendarme, et cela en moins de deux minutes. Dans ce cadre, vous pourrez informer les autorités sur un rodéo en cours ou communiquer toutes informations utiles (horaires, description des engins, des auteurs, etc.) relatives à des rodéos récurrents même s’ils ne se produisent pas au moment du tchat. Ces informations permettront à la police ou à la gendarmerie nationales d’intervenir pour mettre fin au délit, d’apporter des preuves utiles aux enquêtes en cours et également d’organiser des opérations de prévention.